Ce scénario peut paraître franchement bizarre, mais nous avions vraiment envie de faire quelque chose de très particulier, qui remplisse trois objectifs :
1) Tester le matériel français face au matériel soviétique.
2) Tester des troupes d'élite contre des troupes de recrues (qui sorte du traditionnel SS surarmé contre des hordes de Soviétiques).
3) Faire encore une fois n'importe quoi.
Objectifs remplis… en particulier le dernier, puisque le résultat fut surprenant.
Nous sommes donc à l'automne 1941, quelque part en Baltique. Cela fait maintenant deux années que la France est en guerre contre l'Union Soviétique pour défendre l'indépendance de la Pologne, de la Finlande et des pays baltes (rien que ça).
Un groupe tactique français s'est infiltré derrière les lignes soviétiques et a pris le contrôle d'un port. Ce petit groupes tactique, composé d'une compagnie de la Légion (classée élite), d'une compagnie de dragons portés (classée vétérans) et d'un petit groupe de blindés H39 (vétérans là encore), est commandé par le colonel de Hautecloque… officier prometteur. Il est soutenu par les canons de la flotte britannique.
En face, les soviétique ont rassemblé ce qu'ils ont pu… c'est-à-dire de la merde. Leur expérience est aléatoire, Expérimentés (D6=6), entraînés (D6=3 à 5), ou recrues (D6 = 1 ou 2). Pour ajouter au bordel, leur zone d'entrée est aléatoire.
Vu d'ensemble du dispositif français. Le port est à droite. La compagnie de dragons est au premier plan, sur les deux collines et dans le bois, à gauche du dispositif français.
Même image des dragons. Les quatre chars H39 sont en réserve, prêts à repousser tout ce qui se présenterait.
Le colonel de Hautecloque a son poste de commandement, chez le maire (qui fait un très bon café), son camion de commandement à l'entrée. Les légionnaires et l'artillerie défendent les accès. D'autres légionnaires sont à des postes avancés, à droite du port.
Deux compagnies soviétiques lancent le premier assaut sur les dragons. Une compagnie est entraînée, l'autre formée de recrues. Ca commence mal.
L'observateur français appel la flotte qui lance une première salve de 155mm. Ca a mis un petit coup au moral des recrues, mais je reste confiant. Mes frontoviki sont quatre fois plus nombreux sur cette partie du front.
Ils se font sèchement repousser. Va falloir que je réorganise tout ça. Les pertes soviétiques commencent à s'accumuler alors que je n'ai rien fait au Français.
Sauf que là, subitement, une nouvelle compagnie soviétique fait son apparition et fonce en plein centre, en direction du village. Ils sont expérimentés ceux-là !!!
Un autre renfort vient mettre le bordel. Un escadron de chars soviétique, trois T26 et un T28 (rhoooo, qu'il est gros) déboule derrière les dragons. Ils sont recrues, mais vont soutenir les trois compagnies qui attaquent de face. On va voir si les H39 sont de taille.
Ben sans aucun problème… Je crois que c'est là que j'ai commencé à me poser des questions sur ses dés particulièrement chanceux. L'infanterie est sèchement repoussée tandis que les blindés, qui attaquent de dos, sont pris d'assaut et détruits à la grenade par les dragons. Et toujours aucune perte chez le Français.
Les deux derniers chars soviétiques partent toute blinde vers leurs camarades, en se faisant tirer dessus par leurs adversaires au passage. Fusils, grenades, boites de cassoulet, tout est bon pour détruire les chars. C'est la boite de cassoulet qui va sans doute détruire le dernier T26, dont l'épave restera entre la forêt et la colline. Quand au T28, démoralisé, avec un entraînement de recrue et 75% de pertes, il va sortir de la table à toute vitesse. Les chars soviétiques n'auront servi à rien.
Mais de nouveaux renforts font déjà leur apparition de l'autre côté du champ de bataille. Une quatrième compagnie d'infanterie (recrue malheureusement) avec les armes de soutien, canons anti-chars, mortiers de 82mm et observateur d'artillerie. On va peut-être réussir à entamer le cercle défensif français.
D'autant plus que la compagnie du centre, celle qui est expérimentée, s'est enfin lancée à l'assaut des premières maisons, tenues par les légionnaires. Au prix de pertes sévères, les frontoviki ont pris pieds dans une maison. Et… bonne nouvelle… le Français enregistre sa première perte de la journée. Avec les renforts qui viennent de déboucher sur la gauche, il y aura sans doute moyen de faire quelque chose.
Eh bien non encore une fois. Une salve de l'artillerie de la flotte a eu raison des recrues qui viennent d'apparaître. A peine rentrés, ils partent en déroute, laissant les armes de soutien seules. Autant vous l'annoncer tout de suite, ces dernières vont se faire détruire en détail sans qu'à aucun moment, ils n'aient pu influencer le cours de la bataille. Nous les oublions donc, avec un regret à la hauteur de l'espoir que je mettais en eux.
Livrée à elle-même, la compagnie du centre tente donc de poursuivre ses premiers succès. Mais quand les dés s'y mettent… Deux tirs défensifs des légionnaires, deux 9 !!! – 1 pour des élites démoralisés et + 2 pour la puissance de l'arme. Deux groupes de combat soviétiques se sont fait crucifier sur place. Même démoralisés, les légionnaires arrivent à dézinguer leurs adversaires. Je vous l'annonce toute de suite, la compagnie soviétique va se faire massacrer presque jusqu'au dernier. De 12 plaquettes, seul 2 survivrons, les armes de soutien (mitrailleuse lourde et fusil anti-char).
Mais les renforts sont déjà là. Une nouvelle compagnie soviétique, la cinquième, avec deux chars T26, qui croisent au passage le T28 paniqué.
Et une sixième compagnie, avec des T34 !!! Ca devrait chauffer là, on rigole plus. Je m'en vais balayer les H39 avec tout ce matériel et me débarrasser des dragons.
Sauf que l'artillerie de la flotte va encore une fois désorganiser cet ultime assaut. Vous prenez de gros canons (+2 contre l'infanterie), un joueur chanceux et des troupes à peine entraînées, et voilà le résultat. Au bout du premier tir, il ne reste plus que 7 plaquettes sur 12 !!! L'artillerie de la flotte aura été la pièce maîtresse de cette bataille.
Avec plus qu'une seule compagnie en état de combattre, les dragons n'ont aucun mal à repousser les soviétiques. Quand aux blindés, la supériorité de l'entraînement français fait que le combat de chars est à armes égales. Il ne me reste plus qu'à espérer un peu de chance. Sauf que les légionnaires finissent par sortir de leurs positions pour avancer vers les T34, qu'ils vont certainement prendre d'assaut, armés de leur ouvre boites !!!
Je jette l'éponge.
Le colonel de Hautecloque sort fumer une cigarette en regardant la flotte au large. Il a eu peur des fois, mais en fait, à aucun moment il n'a véritablement été inquiété.
Les pertes françaises. Eh oui, une seule plaquette. Quand je pense que j'ai du engager six compagnie et trois escadrons de chars pour arriver à ce résultat !!! En somme, 300 Français ont repoussés une force soviétique trois fois plus nombreuse. Plus de 400 Soviétiques, morts, blessés ou prisonniers, sont restés sur le tapis contre 3 morts et une dizaine de blessés du côté français.
Le nombre aurait du compenser la différence de qualité, mais cela n'a pas été le cas. La déculottée peut s'expliquer de plusieurs façons. Les armes de soutien (mortiers sur table mais surtout artillerie hors table) ont été déterminantes dans la défense française, alors qu'elles ont totalement manqué du côté soviétique. La désorganisation totale du plan d'attaque soviétique, les compagnies arrivant un peu n'importe où, n'importe quand, ont été le second élément qui explique la défaite. Elle aurait pu être un handicape pour le Français, celui-ci étant incapable d'anticiper les attaques soviétiques, il n'en a rien été.
Bref, j'en ai retenu l'enseignement que, quelles que soient les troupes, la victoire ne peut être obtenue dans cette règle que par la coordination et la planification. C'est plutôt rassurant et me conforte dans l'idée que c'est une excellente règle.
1) Tester le matériel français face au matériel soviétique.
2) Tester des troupes d'élite contre des troupes de recrues (qui sorte du traditionnel SS surarmé contre des hordes de Soviétiques).
3) Faire encore une fois n'importe quoi.
Objectifs remplis… en particulier le dernier, puisque le résultat fut surprenant.
Nous sommes donc à l'automne 1941, quelque part en Baltique. Cela fait maintenant deux années que la France est en guerre contre l'Union Soviétique pour défendre l'indépendance de la Pologne, de la Finlande et des pays baltes (rien que ça).
Un groupe tactique français s'est infiltré derrière les lignes soviétiques et a pris le contrôle d'un port. Ce petit groupes tactique, composé d'une compagnie de la Légion (classée élite), d'une compagnie de dragons portés (classée vétérans) et d'un petit groupe de blindés H39 (vétérans là encore), est commandé par le colonel de Hautecloque… officier prometteur. Il est soutenu par les canons de la flotte britannique.
En face, les soviétique ont rassemblé ce qu'ils ont pu… c'est-à-dire de la merde. Leur expérience est aléatoire, Expérimentés (D6=6), entraînés (D6=3 à 5), ou recrues (D6 = 1 ou 2). Pour ajouter au bordel, leur zone d'entrée est aléatoire.
Vu d'ensemble du dispositif français. Le port est à droite. La compagnie de dragons est au premier plan, sur les deux collines et dans le bois, à gauche du dispositif français.
Même image des dragons. Les quatre chars H39 sont en réserve, prêts à repousser tout ce qui se présenterait.
Le colonel de Hautecloque a son poste de commandement, chez le maire (qui fait un très bon café), son camion de commandement à l'entrée. Les légionnaires et l'artillerie défendent les accès. D'autres légionnaires sont à des postes avancés, à droite du port.
Deux compagnies soviétiques lancent le premier assaut sur les dragons. Une compagnie est entraînée, l'autre formée de recrues. Ca commence mal.
L'observateur français appel la flotte qui lance une première salve de 155mm. Ca a mis un petit coup au moral des recrues, mais je reste confiant. Mes frontoviki sont quatre fois plus nombreux sur cette partie du front.
Ils se font sèchement repousser. Va falloir que je réorganise tout ça. Les pertes soviétiques commencent à s'accumuler alors que je n'ai rien fait au Français.
Sauf que là, subitement, une nouvelle compagnie soviétique fait son apparition et fonce en plein centre, en direction du village. Ils sont expérimentés ceux-là !!!
Un autre renfort vient mettre le bordel. Un escadron de chars soviétique, trois T26 et un T28 (rhoooo, qu'il est gros) déboule derrière les dragons. Ils sont recrues, mais vont soutenir les trois compagnies qui attaquent de face. On va voir si les H39 sont de taille.
Ben sans aucun problème… Je crois que c'est là que j'ai commencé à me poser des questions sur ses dés particulièrement chanceux. L'infanterie est sèchement repoussée tandis que les blindés, qui attaquent de dos, sont pris d'assaut et détruits à la grenade par les dragons. Et toujours aucune perte chez le Français.
Les deux derniers chars soviétiques partent toute blinde vers leurs camarades, en se faisant tirer dessus par leurs adversaires au passage. Fusils, grenades, boites de cassoulet, tout est bon pour détruire les chars. C'est la boite de cassoulet qui va sans doute détruire le dernier T26, dont l'épave restera entre la forêt et la colline. Quand au T28, démoralisé, avec un entraînement de recrue et 75% de pertes, il va sortir de la table à toute vitesse. Les chars soviétiques n'auront servi à rien.
Mais de nouveaux renforts font déjà leur apparition de l'autre côté du champ de bataille. Une quatrième compagnie d'infanterie (recrue malheureusement) avec les armes de soutien, canons anti-chars, mortiers de 82mm et observateur d'artillerie. On va peut-être réussir à entamer le cercle défensif français.
D'autant plus que la compagnie du centre, celle qui est expérimentée, s'est enfin lancée à l'assaut des premières maisons, tenues par les légionnaires. Au prix de pertes sévères, les frontoviki ont pris pieds dans une maison. Et… bonne nouvelle… le Français enregistre sa première perte de la journée. Avec les renforts qui viennent de déboucher sur la gauche, il y aura sans doute moyen de faire quelque chose.
Eh bien non encore une fois. Une salve de l'artillerie de la flotte a eu raison des recrues qui viennent d'apparaître. A peine rentrés, ils partent en déroute, laissant les armes de soutien seules. Autant vous l'annoncer tout de suite, ces dernières vont se faire détruire en détail sans qu'à aucun moment, ils n'aient pu influencer le cours de la bataille. Nous les oublions donc, avec un regret à la hauteur de l'espoir que je mettais en eux.
Livrée à elle-même, la compagnie du centre tente donc de poursuivre ses premiers succès. Mais quand les dés s'y mettent… Deux tirs défensifs des légionnaires, deux 9 !!! – 1 pour des élites démoralisés et + 2 pour la puissance de l'arme. Deux groupes de combat soviétiques se sont fait crucifier sur place. Même démoralisés, les légionnaires arrivent à dézinguer leurs adversaires. Je vous l'annonce toute de suite, la compagnie soviétique va se faire massacrer presque jusqu'au dernier. De 12 plaquettes, seul 2 survivrons, les armes de soutien (mitrailleuse lourde et fusil anti-char).
Mais les renforts sont déjà là. Une nouvelle compagnie soviétique, la cinquième, avec deux chars T26, qui croisent au passage le T28 paniqué.
Et une sixième compagnie, avec des T34 !!! Ca devrait chauffer là, on rigole plus. Je m'en vais balayer les H39 avec tout ce matériel et me débarrasser des dragons.
Sauf que l'artillerie de la flotte va encore une fois désorganiser cet ultime assaut. Vous prenez de gros canons (+2 contre l'infanterie), un joueur chanceux et des troupes à peine entraînées, et voilà le résultat. Au bout du premier tir, il ne reste plus que 7 plaquettes sur 12 !!! L'artillerie de la flotte aura été la pièce maîtresse de cette bataille.
Avec plus qu'une seule compagnie en état de combattre, les dragons n'ont aucun mal à repousser les soviétiques. Quand aux blindés, la supériorité de l'entraînement français fait que le combat de chars est à armes égales. Il ne me reste plus qu'à espérer un peu de chance. Sauf que les légionnaires finissent par sortir de leurs positions pour avancer vers les T34, qu'ils vont certainement prendre d'assaut, armés de leur ouvre boites !!!
Je jette l'éponge.
Le colonel de Hautecloque sort fumer une cigarette en regardant la flotte au large. Il a eu peur des fois, mais en fait, à aucun moment il n'a véritablement été inquiété.
Les pertes françaises. Eh oui, une seule plaquette. Quand je pense que j'ai du engager six compagnie et trois escadrons de chars pour arriver à ce résultat !!! En somme, 300 Français ont repoussés une force soviétique trois fois plus nombreuse. Plus de 400 Soviétiques, morts, blessés ou prisonniers, sont restés sur le tapis contre 3 morts et une dizaine de blessés du côté français.
Le nombre aurait du compenser la différence de qualité, mais cela n'a pas été le cas. La déculottée peut s'expliquer de plusieurs façons. Les armes de soutien (mortiers sur table mais surtout artillerie hors table) ont été déterminantes dans la défense française, alors qu'elles ont totalement manqué du côté soviétique. La désorganisation totale du plan d'attaque soviétique, les compagnies arrivant un peu n'importe où, n'importe quand, ont été le second élément qui explique la défaite. Elle aurait pu être un handicape pour le Français, celui-ci étant incapable d'anticiper les attaques soviétiques, il n'en a rien été.
Bref, j'en ai retenu l'enseignement que, quelles que soient les troupes, la victoire ne peut être obtenue dans cette règle que par la coordination et la planification. C'est plutôt rassurant et me conforte dans l'idée que c'est une excellente règle.