Publié en 1978 chez Fayard, « L'été rouge de Pékin » nous retrace au jour le jour le siège du quartier des légations à Pékin durant la révolte des Boxeurs entre juin et août 1900.
Présentation de l'éditeur :
Le 20 juin 1900, le baron Von Ketteler, ministre d'Allemagne à Pékin, est assassiné. Ce meurtre marque le début d'un siège qui va durer deux mois. Quelques centaines de diplomates, de missionnaires, de douaniers, de cheminots ou de commerçants sont assaillis par les fanatiques « Boxeurs », auxquels se joignent les réguliers des « Bannières mandchoues ». Dans son palais de la Cité interdite, l'impératrice douairière Ts'eu-hi s'est juré de faire exterminer tous les « Diables étrangers ». Les assiégés vivent dans des conditions atroces dues à la chaleur et à la famine. Et ils manquent d'armes... Le siège a réuni, dans le même camp investi, un flegmatique diplomate écossais aux immenses moustaches blondes, des Cosaques illuminés, un Irlandais coléreux devenu en un demi-siècle plus chinois que les Chinois, des vétérans de l'U.S. Marine Corps, des dizaines de prédicateurs, protestants encombrés de leur marmaille, des petits marins nippons avec un colonel samourai, une poignée de matelots italiens fous de témérité, des Allemands taciturnes et impitoyables, quelques séminaristes qui font le coup de feu pendant que leur évêque s'empare d'un canon, des Autrichiens (pour la plupart croates) et des Français (presque tous bretons) destinés à se battre côte à côte avec des volontaires, un hôtelier suisse débrouillard, de froids Scandinaves autour d'un pasteur dément, un vieil hidalgo espagnol, un consul hollandais solitaire, un chef d'orchestre portugais et même une cantatrice russe qui chante tous les soirs des airs d'opéra, tandis que sifflent les balles et les éclats d'obus. Près de la moitié des combattants alliés seront tués ou blessés. Mais, à la fin de l'après-midi du 14 août 1900, les assiégés de Pékin entendront soudain, au pied de la Muraille, le son aigre des cornemuses de l'Armée des Indes...